Poêlée de pâtisson ou comment apprêter ce drôle de légume


Le pâtisson, c’est un peu comme les choux de Bruxelles. C’est joli sur les étals ou au milieu de sa déco automnale mais soyons honnêtes, ce n’est pas très courant et cela a une drôle de forme! Du coup on ne sait pas trop comment l’apprêter et une fois cuit, le résultat n’est à priori franchement pas très sexy. Raison pour laquelle je vous épargne cette fois-ci la fameuse photo de mon plat cuisiné… Un joli pâtisson trônant sur mon plan de travail fait tout à fait l’affaire :-)

Pâtisson

Et pourtant, souvenez-vous de l’incroyable recette que nous avons publiée sur Si Bon qui rendait aux choux de Bruxelles leur lettre de noblesse! Donc, ce soir, je prends le pari de vous donner non seulement envie d’acheter un beau pâtisson lors de votre prochain marché mais surtout de vous le faire cuisiner et l’aimer! J’ai déjà réussi avec mes 3 hommes, donc pourquoi pas vous! Vous verrez, son goût délicat légèrement sucré oscille entre courgette et artichaut, c’est un pur délice!

Recette pour 4 personnes

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Couper le sommet du pâtisson, enlever les graines puis l’éplucher (si il est jeune et que la peau est fine et tendre, vous pouvez passer cette 3ème étape). Le détailler en petits cubes d’environ 2 cm.
  2. Émincer finement l’oignon et le faire dorer dans une poêle avec 1 cs d’huile d’olive. Ajouter la viande et faire rissoler le tout sur feu moyen environ 5 minutes. Déglacer avec le vin blanc.
  3. Pendant ce temps, nettoyer les champignons à l’aide d’une petite brosse et les couper en lamelles de 0.5 cm d’épaisseur.
  4. Quand la viande est bien cuite, ajouter les dés de pâtisson. Laisser mijoter à feu doux et mélanger de temps à autre. Au bout de 5 minutes, verser les champignons. Après une dizaine de minutes, mouiller avec la sauce à rôti, laisser le liquide s’évaporer quelque peu et lier avec la crème.
  5. Servir le mélange agrémenté de quelques pointes de persil et de riz basmati.



Les boulettes maison… de la coloc à la table familiale


Voilà un plat qui me renvoie directement à la période coloc de mon homme, cette colocation d’étudiants pas tout à fait comme les autres, des joyeux lurons amateurs d’aïkido et de bons produits, qui étaient (déjà) des cuisiniers hors pair… Voici à quoi ressemblait un repas du soir habituel : une tablée de bons potes, des pommes de terre rôties à l’ail et au romarin, une poêlée de légumes de saison à vous faire aimer tous les légumes même les plus incongrus et des boulettes de viande faites maison… légèrement caramélisées et goûteuses. Chaque repas était une fête ! Le seul hic c’était le moment vaisselle, qui n’était décidément pas leur truc, mais je ne vais pas m’attarder sur ce point, de toute façon il y a prescription !

Les années ont passé, la collocation n’est plus, mais on perpétue la tradition des bonnes boulettes maison avec mon homme. Avec le temps, on est même devenu plutôt calés en la matière et il est grand temps que je partage avec vous notre variante préférée. Elle est très proche des polpette italiennes mais nous faisons l’impasse sur la sauce tomate en lui préférant un déglaçage au vin blanc qui vient aromatiser agréablement le tout. Franchement, on les adore à la maison… tendres et tellement parfumées ! Essayez et dites-moi ce que vous en pensez ! Certes, cela représente un peu de travail mais vous pouvez tout à fait préparer les boulettes la veille, couvrir de film alimentaire et les cuire le lendemain. 

Recette pour 4 personnes (env. 25 boulettes )

IngrédientsLes boulettes maison... de la coloc à la table familiale

Marche à suivre

  1. Peler la carotte et le céleri, les découper en fins bâtonnets puis découper en très petits dés.
  2. Hacher finement l’oignon. Supprimer l’extrémité des tiges de persil, puis hacher finement le reste des tiges et les feuilles.
  3. Dans une grande poêle, faire chauffer 1 cs d’huile d’olive puis ajouter les dés de carottes, de céleri, l’oignon et le persil. Faire cuire à feu moyen-doux pendant env. 12-15 min. Laisser refroidir.
  4. Dans un saladier, mélanger la viande, la chapelure, le parmesan, le lait, l’ail pressé, l’œuf, saler, poivrer généreusement puis mélanger énergiquement à la fourchette. Ajouter la brunoise de légumes, mélanger encore.
  5. Dans une assiette creuse, verser un peu de chapelure et de farine et mélanger. Prélever un peu de mixture à l’aide d’une cuillère à café généreusement garnie puis former des boulettes de la taille d’une grosse noix en les roulant fermement entre vos mains. Rouler les boulettes obtenues dans la farine, enlever l’excédent puis déposer sur un plat sans les faire se toucher.
  6. Dans la même poêle qu’utilisée pour les légumes, faire chauffer 1à 2 cs d’huile d’olive et bien la répartir avec un pinceau. Y faire dorer les boulettes à feu moyen-vif sur toutes leurs faces en les faisant rouler à l’aide d’une fourchette et d’une cuillère. Cela va prendre 10-12 min.
  7. Déplacer les boulettes dans les bords de la poêle, verser le vin blanc et décoller les sucs de cuisson à l’aide d’une spatule, saler, poivrer et mélanger puis répartir les boulettes dans toute la poêle. Laisser mijoter à feu doux pendant une dizaine de minutes en retournant souvent les boulettes, jusqu’à ce que la sauce prenne une belle consistance. Si besoin, ajouter un filet d’eau.
  8. A la toute fin, ajouter une noix de beurre, mélanger et éteindre le feu. Servir les boulettes napées de leur sauce.

Délicieux avec des bonnes pâtes à l’huile d’olive ou de la purée de pommes de terre maison et des légumes verts sautés à l’huile d’olive et à l’ail (p. ex cima di rapa/broccoletti, épinards – non non, je n’ai pas envie de printemps !)




Some news et un bœuf mijoté aux légumes d’hiver


Tout d’abord, un petit mot pour m’excuser de ce silence radio… Non pas que j’ai abandonné la cuisine depuis que je vis aux US, bien au contraire ! Certes, il y a la paresse parfois de prendre le temps de rédiger une recette réalisée ou l’hésitation à partager un plat qui me paraît très voir trop simple…mais j’ai aussi une bonne excuse : étant enceinte de mon premier enfant, j’ai traversé une longue phase de dégoût général pour tout aliment autre que les basiques que sont la purée et les pâtes. Ne parlons même pas de faire les courses ! Du coup, l’inspiration en a pris un coup. Par chance, cette phase est bien derrière moi et j’ai à nouveau pleins d’envies à peu près normales ! Cela dit, malgré cette pause de quelques mois, j’ai reçu de nombreux mots d’encouragements et des retours sur nos recettes. Cela me touche beaucoup, j’adore savoir que mes petits plats s’installent sur votre table et vous inspirent !

L’intro trop longue, ça c’est fait, donc tant qu’on y est, un petit mot sur les commentaires : l’an passé, nous avons été envahis de spams si bien qu’on a dû les bloquer le temps de trouver une solution satisfaisante. Pour cela, on dépend de l’aide de mon chéri bien occupé…du coup patience, patience mais promis on compte bien les rouvrir un jour ! Peut-être avez-vous remarqué que si vous avez un compte facebook et qu’il est activé, vous pouvez désormais ‘’liker’’ le post. Une façon – certes moins poétique qu’un commentaire – de nous dire que la recette vous plaît!

Mais venons-en à l’essentiel : la recette du jour ! J’aurais pu vous parler d’un ragoût de bœuf aux légumes d’hiver mais je trouve le mot ragoût peu sexy… alors que derrière le verbe mijoter se cache justement tout l’atout de ce plat : on choisit de bons ingrédients, on les prépare avec amour, on met tout le monde en cocotte, on laisse confire à tout petit feu et si on est suffisamment patient, on obtient un plat fondant et plein de saveur. Et franchement, avec ce froid, rien ne vaut les plats mijotés ! ça vous ravigote en quelques bouchées !

Recette pour 4 personnes

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Préchauffer le four à 150°. Hacher finement l’oignon.
  2. Dans une cocotte en fonte ou en terre cuite, faire chauffer fortement une noix de beurre, ajouter la moitié de la viande, saupoudrer d’un peu de farine et faire revenir les morceaux à feu vif 2 min sur toutes leurs faces. Il doit se former une croûte. Si la viande rend du jus, c’est que le feu n’est pas assez fort et/ou qu’il y a trop de viande d’un coup. Mettre de côté la viande, éponger la graisse avec du papier absorbant, saler et poivrer. Remettre du beurre et procéder de la même manière avec le reste de viande.
  3.  Ajouter une petite cuillérée d’huile d’olive dans la cocotte et faire revenir à feu tout doux l’oignon et l’ail pressé 3-4min.
  4. Mouiller avec le vin et le bouillon, faire porter à ébullition en mélangeant bien pour décoller les sucs de cuisson.
  5. Ajouter la viande, le concentré de tomates et le thym, couvrir et laisser braiser au milieu du four à 150° env. 1h45.*
  6. Préparer les légumes : couper les carottes en grosses rondelles et le céleri en morceaux. Réserver ensemble. Couper les blancs de poireaux en demi tronçons de 5-7cm et la courge en morceaux. Réserver.
  7. Au bout de 45min de cuisson, ajouter les carottes et le céleri**. Profitez-en pour remuer le tout.
  8. Au bout d’1h00 de cuisson, ajouter les poireaux et la courge*** et ev. un peu de bouillon si besoin. Remuer et remettre au four.

Servir avec de la polenta ou de la purée de pommes de terre.

*C’est simple : plus la viande mijote, plus elle sera confite donc tendre… Laisser-la cuire au min. 1h30. Si vous arrivez plus, tant mieux.

** cuisson carottes et céleri: 1h

*** cuisson courge et poireau: 45min

Cliquer sur la photo pour l’agrandir.




Le boeuf stroganoff de la maman d’une collègue à moi


Le bœuf stroganoff, c’est un plat plutôt connu mais je n’en avais jamais cuisiné ! Et lorsque ma collègue m’a présenté la recette de sa maman, j’ai aussitôt eu envie de la tester. Parce qu’une telle recette prend tout son sens surtout quand elle a une histoire. Les recette qui ont du vécu, ça j’adore ! J’ai d’ailleurs la ferme certitude que cuisiner les recettes des êtres qui nous ont quittés c’est les faire revivre un peu – le goût a une sacrée mémoire et il est associé à de nombreux souvenirs.

Je ne sais si c’est la magie du temps retrouvé ou la simple association de bons ingrédients qui a opéré, mais on s’est régalé! Et avis à l’enfant qui sommeille en vous… avec cette recette on peut même faire un grand lac de sauce dans la purée, miam ;) !

Recette pour 4 personnes en plat principal

Ingrédients

Boeuf stroganoff*

Purée

Marche à suivre

Boeuf

  1. Hacher l’oignon, émincer l’ail, couper les champignons en lamelles.
  2. Saisir le bœuf à feu très vif dans du beurre dans une poêle1-2min. Procéder en 2 fois (sinon le bœuf rend trop de jus). Réserver la viande de côté.
  3. Baisser le feu, ajouter l’huile d’olive et faire revenir les oignons.
  4. Ajouter l’ail, les champignons (et le poivron si variante avec), mélanger et laisser cuire 5 min.
  5. Couper les tomates en morceaux puis ajouter à la cocotte, ajouter la farine**, le concentré de tomates, le vin rouge, le fond de veau délié dans un tout petit peu d’eau chaude, le paprika, sel, poivre, tabasco et sauce soja, bien remuer et laisser mijoter 10min.
  6. Ajouter ensuite la viande +éventuel jus et laisser mijoter à feu doux pendant 20min.
  7. Ajouter la crème, réchauffer et c’est prêt !

Marche à suivre purée***

1. Éplucher les pommes de terre, les couper en quatre et les mettre à cuire 15 à 20 min à feu moyen dans une eau salée déjà bouillante.

2. Quand les pommes de terre sont tendres, placer les dans une passoire, vider l’eau de cuisson.

3. Mettre le lait à chauffer dans une casserole à part avec le sel, le poivre et la noix de muscade. Passer les pommes de terre au presse-purée, remettre en casserole et ajouter petit à petit le lait et le beurre en remuant bien fermement. (Ajouter si besoin est un peu de lait…).

* J’ai bien sûr un peu adapté la recette originale p. ex. sauce worcester et ketchup que je n’avais pas… et surtout nous ne sommes pas fans des poivrons, je n’en ai donc pas mis. Pour ceux qui souhaiteraient tester la variante avec, il vous faut ½ poivron détaillé en lanières. Ajouter le à la cuisson en même temps que les champignons.

** Pour être sur que ça ne fasse pas de grumeaux, il est préférable de tamiser la farine à l’aide d’une petite passoire.

*** Le bœuf doit mijoter un certain temps mais sa réalisation n’est vraiment pas compliquée. En revanche, la purée maison c’est quand même du boulot et de la vaisselle, il faut donc avoir un peu de temps devant soi. Pour info, c’est également très bon avec du riz…




Mezze party ou comment l'Orient s'est invité dans notre jardin!


MezzeAprès la soirée Roll’n Roll, voici la Mezze party!

A l’occasion de mon anniversaire, j’avais envie de convier la famille pour des grillades mais souhaitais trouver un thème. Vous vous en doutez… en matière de menus, je ne laisse rien au hasard!

Je me suis laissée tenter par une amie qui me suggérait de faire un barbecue oriental. Après quelques petites recherches sur internet et dans mes nombreux livres de cuisine, je me suis donc lancée dans l’idée de faire des mezze. D’origine lévantine, le mezze- مازة en arabe- est un ensemble de plats servis dans des bols à l’occasion d’une fête.

Le résultat était très coloré et très savoureux et les invités ont beaucoup apprécié. Par contre, j’avais quelque peu sous-estimé le temps de préparation de tous ces jolis petits plats… Résultat, mon amoureux et moi avons passé toute l’après-midi dans la cuisine… Mais qu’est-ce que c’était bon!! L’idéal serait peut-être de s’y mettre le jour d’avant ou de demander à chacun d’amener un mezze.

BBQ oriental

Au menu pour une dizaine de convives:

Je ne vous livre pas toutes les recettes aujourd’hui mais le ferai ces prochaines semaines sous forme de série spéciale mezze!
En attendant, vous pouvez déjà commencer avec les recettes que vous trouvez sur Si Bon ou celle de Marmiton!
Bonne cuisine et bon buffet!