Aaaaah la galette des rois !


Eh voici, en ce jour d’Epiphanie, un joli billet sur la galette des rois rédigé par notre cousine La Poule pondeuse

Aaaaah la galette des rois ! Depuis toute petite j’ai toujours adoré ça. Le suspense de la fève (je fais partie de ces gens qui arborent fièrement leur couronne dans le restaurant d’entreprise puis toute l’après-midi au bureau), la pâte feuillletée (je n’ai pas le gène qui permet de résister à la pâte feuilletée sous quelque forme que ce soit), la frangipane… Je ne parlerai ici d’ailleurs que de cette galette et pas des couronnes des roi et autres variantes locales, certes sympathiques mais pour moi pas de taille à rivaliser avec LA galette.

Après avoit quitté le foyer parental je me suis trouvée face à une grave situation : comment manger une bonne galette ? Les alternatives :

1. se faire inviter

2. acheter à vil prix un ersatz industriel

3. échanger à la boulangerie une bonne galette (et encore ce n’est pas garanti) contre un de mes reins (ou tout autre organe non immédiatement vital ayant une bonne cote sur le marché)

Monde cruel… Jusqu’au jour où mon amie Sophie m’a donné une recette simplissime de frangipane. Révélation ! Autonomie ! Depuis je collectionne les fèves et les couronnes et je peaufine ma recette. Voici donc une compilation des différentes possibilités qui s’offrent à l’amateur de galette qui n’a pas prévu de casser son livret A ou de faire du “galette-stop” tout le mois de janvier.

1. La frangipane

Il existe des préparations sèches de frangipane en supermarché, je n’ai jamais testé, mais on peut faire une frangipane très correcte avec des ingrédients simples et peu onéreux (sauf les amandes en poudre, encore qu’on en trouve à bon prix si on les prend par 500 g au rayon “fruits secs” plutôt que par mini sachets au rayon Vahiné) donc je n’en vois pas trop l’intérêt. La recette de base : mélanger en pommade 100 g de beurre et 125 g de sucre, ajouter 2 oeufs puis 125 g de poudre d’amande. Encore plus facile que le gâteau au yaourt. Même si en réalité il s’agit d’une crème d’amande et non d’une frangipane, et que votre galette sera alors un pithiviers.

Il y a ensuite des versions un plus complexes, comme celle de Sucrissime qui vaut vraiment la peine d’être testée.

Enfin la cuisine de Bernard (une mine que je vous recommande -même s’il confond le pithiviers et la galette), donne une vraie recette de frangipane, à savoir une crème d’amande mélangée à une crème pâtissière.

On peut agrémenter la frangipane avec plein de parfums :

– simplement avec du rhum (le plus courant) ou de la fleur d’oranger

- plus original : pépites de chocolat, pâte de pistache ou de praliné, fines lamelles de poire, zeste d’agrumes (râpé ou confit)…

On trouve aussi des galettes qui sous prétexte de diététique remplacent la frangipane par des pommes, pourquoi pas mais il reste 11 mois de l’année pour manger du feuilleté aux pommes.

2. La pâte feuilletée

Le plus simple est d’en acheter deux pré-étalées dans le commerce. A moins d’être végan, prenez-la pur beurre et si possible sans ingrédients bizarres (attention la plupart contiennent de l’huile de palme).

Pour ceux qui ont l’âme pâtissière et une après-midi tranquille devant eux, il est tout à fait possible (et délicieux) de la faire soi-même. Personnellement j’ai testé les recettes de Bernard (oui encore lui mais il est vraiment au top, j’attends la légalisation de la bigamie pour l’épouser et prendre 18 kilos en 3 semaines) :

- niveau 1 : la pâte feuilletée classique (c’est-à-dire en gros qu’on emballe du beurre dans de la farine)

- niveau 2 : la pâte feuilletée inversée (cette fois on emballe la farine dans le beurre)

(à noter que les proportions de ces recettes permettent de faire quatre belles abaisses de pâtes)

J’ai découvert récemment grâce à l’Ornythorinque chafouin l’existence d’un beurre spécial pour le tourage de la pâte feuilletée, mais je n’en ai jamais utilisé (je prends du beurre bio de marque de distributeur).

Si vous avez fait la pâte maison, en général vous avez une forme plutôt carrée ou rectangulaire, que vous pouvez soit essayer de corriger à l’étalage, soit étaler en carré puis découper en rond et garder les chutes pour faire des feuilletés. Dans ce dernier cas, prévoir d’avoir sous le coude des choses pour garnir les feuilletés (fromage, saucisse…), qu’on peut si besoin stocker au congélateur crus.

Certaines variantes proposent de remplacer la pâte feuilletée par une pâte briochée, brisée ou autre mais je ne suis pas convaincue.

3. Le montage

En théorie il faut faire la galette sur une plaque de cuisson en priant pour que la moitié de la frangipane ne s’échappe pas malencontreusement. Personnellement je fais la galette dans un grand plat à tarte ou à gâteau, personne ne voit la différence, et la frangipane demeure et ne se rend pas. Cependant avec la pâte feuilletée inversée, malgré ces précautions, j’ai quand même eu deux fuites de frangipane sur deux galettes (ce qui donne un effet “galette inversée” pas génial), je pense m’en tenir à la pâte feuilletée “classique”, plus sûre. A noter qu’au moins les cuire dans un plat permet de contenir les éventuelles fuites.

Ne pas oublier la fève bien sûr (la mettre plutôt vers l’extérieur de la galette pour réduire les chances de tomber dessus au découpage). Les puristes disposent la frangipane à la poche à douille, personnellement je me contente d’égaliser vaguement à la maryse. Il faut faire bien attention à laisser une bordure d’au moins 1 cm sans frangipane pour fermer la galette. On peut ensuite “chiqueter” les bords comme expliqué ici et décorer le dessus en faisant de marques avec une pointe de couteau (mais sans percer la pâte). Pour que la galette dore bien, on peut passer au pinceau un jaune d’oeuf dilué dans un peu d’eau (voire un oeuf entier battu) et/ou mélangé avec un peu de sucre glace et/ou du lait. En cas de flemme, pas de panique la pâte feuilletée prend quand même une jolie couleur.

La cuisson se fait 20 à 30 minutes à four chaud-mais-pas-trop (180-200°C selon la “force” du four).

Bon appétit et profitez bien du mois de janvier !




Yaourts maison: le début d'une grande tradition familiale?


Je ne sais pas si vous aussi vous gardez en mémoire certains souvenirs d’enfance comme des événements qui se sont produits de nombreuses fois avec un certain rituel… Et lorsque vous demandez des détails à vos parents, ils vous disent que certes vous avez effectivement mangé de la glace faite maison chaque été ou que vous êtes bien allés 2-3 fois dans ce fabuleux restaurant, mais qu’enfin cela ne s’est pas produit 1’000 fois non plus… Bref… Tout ça pour dire qu’entre imagination et souvenirs, il y a parfois un grand saut, mais qu’est-ce que c’est bon de rêver et se rappeler des souvenirs qui nous paraissent mythiques! Pour moi, les yaourts maison font partie de cette catégorie, tout comme les glaces à la fraise de notre maman ou les soirées « cinéma » où notre Papa nous passait les vidéos super8 dans le salon avec un grand projecteur.

Voilà qu’il y a quelques jours, j’ai pu me replonger dans un agérable souvenir en dégustant un savoureux yaourt nature fabriqué par le père d’une amie et servi dans un joli petit pot en verre. Bon, il faut dire que le contexte s’y prêtait bien: un chalet familial lové au fond d’un vallon enchanteur, des couleurs automnales, une veranda confortable où crépite un vieux poêle avec les Alpes et le lac en toile de fond… Le paradis!

De retour à la civilisation, j’ai couru (ou presque…) acheter des petits pots en verre Weck, du lait frais et un yaourt mère et j’ai à mon tour réalisé 6 magnifiques yaourts. Résultat: cela a été la guerre à la maison pour défendre mon butin! Petit et grand ont voulu les goûter tout de suite et il a fallu que je négocie! Et quand je vois les étoiles dans leurs yeux quand ils les savourent, je me dis que nous assistons à la naissance d’une grande tradition familiale! Voici donc la recette de base! Essayez: c’est simple, magique et tellement meilleur que n’importe quel yaourt acheté dans le commerce! Ensuite, une fois que vous vous serez fait la main, à vous d’ajouter des arômes ou des fantaisies…

Recette pour 6 yaourts de 160 ml

Ingrédients et ustensiles

  • 8 dl de lait entier pasteurisé (j’ai pris du lait bio frais de la Migros)
  • 1 yaourt nature de 125g (on m’a conseillé celui de la marque Spasseff)
  • 1 four conventionnel
  • 6 petits pots en verre avec couvercles (Weck par exemple)

Marche à suivre

  1. Mélanger le lait et le yaourt dans une casserole à feu doux jusqu’à ce qu’ils tiédissent. Pour vérifier la température, tremper un doigt et sentir que le liquide est à peine plus chaud ( 38-41°C).
  2. Verser le contenu de la casserole dans 6 petits pots en verre. Placer les couvercles.
  3. Enfourner dans un four préchauffé à 40°C pendant 2 heures. Eteindre le four et laisser ainsi, porte fermée, les yaourts pendant encore 4 à 6 heures. Au bout d’un certain temps, vérifier leur fermeté. Plus les yaourts restent au chaud, plus ils deviennent fermes.
  4. Placer les yaourts directement au frigo à leur sortie du four. Et déguster! Les yaourts se gardent une semaine à 5°C, mais auront-ils vraiment le temps de connaître le fond du frigo s’ils sont si réussis?



Taaaaaartiiiiiiiiifleeeeeeette!!


C’est ma belle-soeur qui m’a donné envie de faire ce plat récemment… La tartiflette, un grand classique de nos voisins savoyards mais que je n’avais personnellement jamais encore préparé. Une après-midi de pluie au milieu de ces belles journées printanières et hop j’ai concrétisé l’affaire. Miam! C’est tout simple et si bon! Le petit must… un bon verre de rouge (Gamaret-Garanoir des Côtes de Bonvillars) et une salade de doucette pour la touche de saison!

Recette pour 4 personnes

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Éplucher les patates et les découper en lamelles (ou dés) d’environ 5 mm à 1 cm d’épaisseur. Les faire cuire à la vapeur dans une casserole environ 10 minutes en surveillant la cuisson. Planter la pointe d’un couteau dans la chair, si celle-ci fend facilement les patates, c’est qu’elles sont cuites. Mettre de côté.
  2. Parallèlement, émincer les oignons. Les faire dorer dans une poêle dans un peu d’huile (ou du beurre, à vous de voir!). Rajoutez ensuite les lardons fumés en les laissant suer un peu avant d’éteindre le feu. Ajouter les pommes de terre et mélanger.
  3. Prendre le reblochon et le sectionner en deux dans le sens de l’épaisseur de façon à avoir deux disques de fromage
  4. Déposer le tout dans un plat à gratin puis couvrir avec les deux disques de fromage, la face liquide en-dessous.
  5. Cuire dans le four préchauffé à 180°C jusqu’à ce que le fromage ait bien fondu et gratiné.
  6. Poivrer et servir aussitôt avec un peu de salade!



Crêpiau aux pommes, retour en enfance!


Déjà plusieurs semaines que 2012 a commencé et pas de posts sur Si Bon… Aïe, je ne sais pas si c’est le froid glacial, les journées de ski ou la distance de l’être aimé (pour Ségo…), mais nous n’avons pas été très productives en début d’année… Pourtant nous avons plein d’idées en tête et des jolis projets pour cette 4ème (déjà!!) année! En effet, une partie de la rédaction est délocalisée outre-mer… Si Bon subira donc sans doute des influences culturelles… Mais chut, je ne vous en dis pas plus et vous laisserai découvrir cela par vous-même… Ahah, le suspens est grand!!

Aller, chères lectrices et chers lecteurs, que cette année vous soit douce et délicieuse! Comme la célèbre recette que je vous donne ce soir…

Encore une recette qui sent bon l’enfance et qui est directement tirée des fameuses fiches cuisine Elle de, vous vous en doutez, notre très célèbre Maman :-) … Décidément, nous sommes pas mal gastro-nostalgiques sur Si Bon! Ce n’est pas une recette très recherchée, mais je trouve qu’elle a quand-même sa place ici! Elle est ultra simple, rapide et appréciée de tous! Donc, pourquoi s’en priver?! Mon petit glouton préféré, du haut de ses 2 ans et demi, a dévoré 3 tranches rien que pour son goûter!

Recette pour un beau crêpiau (4 portions)

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Eplucher les pommes, les couper en fines tranches, les saupoudrer d’une bonne cuillère à soupe de sucre. Les faire sauter dans une poêle dans un peu de beurre pour qu’elles soient toutes enduites et laisser dorer pendant que se prépare la pâte.
  2. Dans une terrine, verser la farine en faisant un petit trou au milieu, une pincée de sel et le lait froid. Mélanger. Ajouter 4 petits oeufs, remuer pour obtenir une pâte à crêpes un peu lourde. Au besoin, ajouter un peu d’eau.
  3. Verser la pâte sur les pommes, de sorte qu’elles soient prises dedans. Faire cuire à feu moyen en secouant la poêle pour qu’elle n’attache pas. Lorsque le fond est doré, faire sauter le crêpiau ou le retourner à l’aide d’un plat à sa dimension. Faire cuire l’autre face doucement afin que l’intérieur cuise bien.
  4. Servir aussitôt en enduisant de miel.



Le boeuf stroganoff de la maman d’une collègue à moi


Le bœuf stroganoff, c’est un plat plutôt connu mais je n’en avais jamais cuisiné ! Et lorsque ma collègue m’a présenté la recette de sa maman, j’ai aussitôt eu envie de la tester. Parce qu’une telle recette prend tout son sens surtout quand elle a une histoire. Les recette qui ont du vécu, ça j’adore ! J’ai d’ailleurs la ferme certitude que cuisiner les recettes des êtres qui nous ont quittés c’est les faire revivre un peu – le goût a une sacrée mémoire et il est associé à de nombreux souvenirs.

Je ne sais si c’est la magie du temps retrouvé ou la simple association de bons ingrédients qui a opéré, mais on s’est régalé! Et avis à l’enfant qui sommeille en vous… avec cette recette on peut même faire un grand lac de sauce dans la purée, miam ;) !

Recette pour 4 personnes en plat principal

Ingrédients

Boeuf stroganoff*

Purée

Marche à suivre

Boeuf

  1. Hacher l’oignon, émincer l’ail, couper les champignons en lamelles.
  2. Saisir le bœuf à feu très vif dans du beurre dans une poêle1-2min. Procéder en 2 fois (sinon le bœuf rend trop de jus). Réserver la viande de côté.
  3. Baisser le feu, ajouter l’huile d’olive et faire revenir les oignons.
  4. Ajouter l’ail, les champignons (et le poivron si variante avec), mélanger et laisser cuire 5 min.
  5. Couper les tomates en morceaux puis ajouter à la cocotte, ajouter la farine**, le concentré de tomates, le vin rouge, le fond de veau délié dans un tout petit peu d’eau chaude, le paprika, sel, poivre, tabasco et sauce soja, bien remuer et laisser mijoter 10min.
  6. Ajouter ensuite la viande +éventuel jus et laisser mijoter à feu doux pendant 20min.
  7. Ajouter la crème, réchauffer et c’est prêt !

Marche à suivre purée***

1. Éplucher les pommes de terre, les couper en quatre et les mettre à cuire 15 à 20 min à feu moyen dans une eau salée déjà bouillante.

2. Quand les pommes de terre sont tendres, placer les dans une passoire, vider l’eau de cuisson.

3. Mettre le lait à chauffer dans une casserole à part avec le sel, le poivre et la noix de muscade. Passer les pommes de terre au presse-purée, remettre en casserole et ajouter petit à petit le lait et le beurre en remuant bien fermement. (Ajouter si besoin est un peu de lait…).

* J’ai bien sûr un peu adapté la recette originale p. ex. sauce worcester et ketchup que je n’avais pas… et surtout nous ne sommes pas fans des poivrons, je n’en ai donc pas mis. Pour ceux qui souhaiteraient tester la variante avec, il vous faut ½ poivron détaillé en lanières. Ajouter le à la cuisson en même temps que les champignons.

** Pour être sur que ça ne fasse pas de grumeaux, il est préférable de tamiser la farine à l’aide d’une petite passoire.

*** Le bœuf doit mijoter un certain temps mais sa réalisation n’est vraiment pas compliquée. En revanche, la purée maison c’est quand même du boulot et de la vaisselle, il faut donc avoir un peu de temps devant soi. Pour info, c’est également très bon avec du riz…