Petits choux, gougères et compagnie...


gougèresSi on me demandait de mentionner mes plus beaux souvenirs d’enfance, celui-ci en ferait partie: la fabrication des petits choux. J’adore la pâte crue, j’adore façonner les petites boules à l’aide d’une cuillère et de mon index et ensuite lécher la spatule et le fond de la casserole… Bref, malgré les années qui passent, j’aime toujours autant! En plus, c’est magique de voir comme les choux gonflent. Un vrai tour d’alchimiste! Ca demande un peu de biceps pour bien mélanger la pâte mais à part ça, ce n’est pas sorcier si on suit bien la recette et le résultat est très satisfaisant! Une fois les choux cuits, on peut les décliner version sucrée ou salée en fonction de ses envies: à la crème, au chocolat, au saumon fumé, au fromage frais aux herbes, au jambon et moutarde… On peut également incorporer à la pâte du fromage râpé. Et alors cela devient une gougère, un amuse-bouche idéal et original pour l’apéritif car il se prépare à l’avance et se réchauffe à la dernière minute. C’est précisément la recette de la gougère que je vous dévoile ici.

Pour des petits choux sucrés, je vous renvoie à la recette de Ségo: une histoire de petits choux. D’ailleurs, vous verrez que nous avons un souvenir très semblable en relisant son introduction… Ah les souvenirs familiaux…

Recette pour une trentaine de gougères

Ingrédients

Marche à suivregougères avant cuisson

  1. Mettre l’eau, le beurre et le sel dans une casserole sur le feu. Porter à ébullition.
  2. Retirer du feu et verser la farine en une seule fois. Mélanger rapidement à la spatule en bois en prenant soin de ne pas laisser de grumeaux. On obtient une pâte appelée « panade« .
  3. Remettre sur le feu. Faire sécher la panade en remuant continuellement avec la spatule en bois, jusqu’à ce qu’elle se détache des parois de la casserole et qu’elle forme une boule souple. Retirer du feu. Attention, il faut bien faire sécher la panade avant d’y ajouter les œufs sinon la pâte ne prendra pas!
  4. Incorporer les œufs 1 à 1, sans cesser de travailler énergiquement entre chaque oeuf, à la spatule en bois si vous faites le mélange manuellement, sinon à petite vitesse si vous utilisez un batteur électrique. Au début, l’œuf a du mal à s’incorporer, mais petit à petit celui-ci se mélange parfaitement bien à la panade. La pâte doit être lisse.
  5. La pâte à choux est prête à l’emploi. Elle doit-être utilisée immédiatement. Plusieurs possibilités s’offrent à vous: soit vous formez des petits choux avec la pâte obtenue que vous cuisez à 180°C pendant 25-30 minutes après les avoir enduits d’un mélange jaune d’oeuf-lait, puis les farcissez ou non. Soit vous suivez la fin de ma recette pour confectionner ce qu’on appelle des gougères.
  6. Ajouter le fromage et un peu de poivre du moulin.
  7. Dresser sur une plaque à pâtisserie munie de papier sulfurisé et à l’aide de 2 cuillères (ou comme moi l’index et 1 cuillère ;-)) des boules de pâte un peu plus petite qu’une balle de golf. Les enduire d’un mélange jaune d’oeuf-lait. Les cuire dans un four préchauffé à 180°C jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée et que les choux sonnent creux. Environ 25-30 minutes.
  8. Si vous faites simplement des gougères, le must est de les servir tièdes. Si vous souhaitez farcir les choux, laissez-les refroidir d’abord. Vous pouvez également les congeler pour une utilisation ultérieure.

Autres idées pour farcir / garnir vos choux: fromage aux fines herbes, saumon fumé et fromage frais, mousse de thon, rillette de truite fumée, fromage frais et pousses d’oignon, etc…




Gigot de lotte comme en Bretagne


lotte

A défaut d’être allée en Bretagne cet été, je m’inspire de la cuisine de nos vacances et plonge dans de savoureux souvenirs… En plus, là où je fais mes courses à  Washington, la poissonnerie est plutôt bien achalandée et les produits nettement meilleur marché qu’en Suisse. Du coup, on peut facilement s’offrir des festins de rois! Afin de fêter dignement l’anniversaire de mon cher et tendre, j’ai préparé un met inspiré par ma maman, encore elle! Je crois que tous les ingrédients y étaient, par contre je me suis permise un écart avec l’accompagnent traditionnel. J’ai tenté des patates douces, puisque c’est une tubercule qu’on trouve fréquemment ici. Résultat: pas mal du tout!

Recette pour 4 personnes

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Faire chauffer le four à 180°C.
  2. Rincer la lotte et la sécher à l’aide de quelques feuilles de papier ménage.
  3. Eplucher les gousses d’ail et les couper en quartier.
  4. Inciser à l’aide d’un petit couteau la lotte en différents endroits et y placer les bouts d’ail. Répartir les petites branches de thym. Envelopper la lotte avec les tranches de lard (= barder) et si nécessaire ficeler.
  5. Placer la lotte dans un grand plat allant au four. L’arroser d’un filet d’huile d’olive et de vin blanc et enfourner. En cours de cuisson, arroser avec le jus de temps en temps. La cuisson varie selon le poids de la lotte et le type de four. Compter environ 20-25 minutes pour un kg. La lotte doit être dorée mais encore juteuse et être servie aussitôt.
  6. Couper le gigot  en tranches de 2-3 cm d’épaisseur et dresser sur assiette, accompagné comme sur ma photo de patates douces et d’un petit verre de Chardonnay.

Bon appétit!




Citronnade maison


J’ai découvert la citronnade faite maison à New York et me régale chaque été de cette boisson agréablement acidulée. Tout café new yorkais qui se respecte propose de la homemade lemonade. Certains s’amusent même à varier les goûts en ajoutant de la pulpe de fraise, de framboise ou des herbes aromatiques… Si la limonade a la côte à New York en été, c’est bien parce que c’est LA boisson rafraîchissante par excellence. Le secret d’une citronnade réussie ? Le simple syrup… vous verrez, c’est tout simple !

Recette pour env. 1l de citronnade (4 personnes)Citronnade maison

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Faire chauffer le sucre et 250 ml d’eau dans une casserole sur feu doux et remuer avec une spatule jusqu’à ce que le sucre soit entièrement dissous. Laisser refroidir.
  2. Presser le jus de 4 à 6 citrons pour obtenir 250 ml de jus.
  3. Verser le sirop de sucre dans un pichet, ajouter le jus de citron filtré, 600 ml d’eau et les feuilles de menthe.
  4. Mettre au frais min. 1-2 heures. Servir bien frais accompagné de glaçons et de rondelles de citrons.

Astuces

– Vous pouvez choisir de filtrer ou non le jus de citron.

– Remplacer les 600ml d’eau par de l’eau gazeuse et vous obtiendrez une limonade pétillante.

– Ajouter des fraises ou framboises passées au mixeur pour une variante fruitée.

– Remplacer la menthe par du basilic.

– Servir avec de jolis glaçons garnis… tellement simple à réaliser et effet ,,waou » garanti. Pour cela, il vous faut tout simplement déposer une framboise, des rondelles de citron ou des feuilles de menthe dans chaque compartiment à glaçon. Verser l’eau et placer au congélateur pour quelques heures.

 

Citronnade et glaçons garnis




Filet mignon en croûte


Le filet mignon en croûte est le plat ‘’épate convives’’ par excellence. Déjà, il faut le dire, c’est trop bon. Et puis le coup de la viande juste un peu rosée et bien tendre, l’intérieur de la croûte ultra-moelleux et savoureux et l’extérieur croustillant comme il faut, ce plat a tout pour plaire… Et puis avantage certain, le filet en croûte se prépare à l’avance, il ne restera plus qu’à l’enfourner 30 minutes avant de passer à table (Yeah à vous l’apéro !). Enfin, qu’on se le dise: on va rarement se faire un petit filet en croûte pour un repas solo…c’est le plat idéal pour un petit dîner en amoureux ou entre amis.

Recette pour 3-4 personnes

Filet mignon en croûte

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Ôter, si besoin, le bout terreux des champignons puis les émincer en lamelles. Hacher l’ail et l’échalote.
  2. Dans une poêle, faire chauffer la moitié du beurre puis y faire suer 4-5 min à feu tout doux l’ail et l’échalote.
  3. Augmenter légèrement le feu, ajouter les champignons et les faire revenir jusqu’à ce qu’ils dégorgent. Mouiller avec le vin puis laisser réduire. Ajouter la crème, saler et poivrer et réserver hors du feu.
  4. Préchauffer le four à 200 °C. Saler et poivrer le filet mignon puis masser/frotter la viande avec vos doigts pour faire pénétrer l’assaisonnement. Faire fondre le beurre restant dans la poêle à feu vif et saisir le filet 40 s à 1m sur chaque face (pour qu’une croûte se forme). Laisser refroidir sur une assiette.
  5. Dérouler la pâte sur le plan de travail. Y disposer le jambon cru en laissant un bord libre. Répartir la préparation aux champignons sur le jambon cru. Déposer le filet mignon sur la farce. Rabattre la pâte dessus et bien fermer les extrémités, en appuyant sur les bords avec les doigts pour bien les souder. Déposer le filet mignon sur une plaque de cuisson chemisée de papier sulfurisé. Battre le jaune d’œuf et en badigeonner la pâte.
  6. Faire dorer 30 min au milieu du four pour une cuisson légèrement rosée. Retirer le filet en croûte du four et le trancher sans attendre**.

 La croûte fait office de féculent, accompagner d’une salade et/ou de légumes cuisinés.

* ou 20g de champignons séchés réhydratés + quelques champignons de paris frais

**Attention, tant qu’il reste entier, le filet continue à cuire car l’intérieur de la croûte reste très chaud.




Aaaaah la galette des rois !


Eh voici, en ce jour d’Epiphanie, un joli billet sur la galette des rois rédigé par notre cousine La Poule pondeuse

Aaaaah la galette des rois ! Depuis toute petite j’ai toujours adoré ça. Le suspense de la fève (je fais partie de ces gens qui arborent fièrement leur couronne dans le restaurant d’entreprise puis toute l’après-midi au bureau), la pâte feuillletée (je n’ai pas le gène qui permet de résister à la pâte feuilletée sous quelque forme que ce soit), la frangipane… Je ne parlerai ici d’ailleurs que de cette galette et pas des couronnes des roi et autres variantes locales, certes sympathiques mais pour moi pas de taille à rivaliser avec LA galette.

Après avoit quitté le foyer parental je me suis trouvée face à une grave situation : comment manger une bonne galette ? Les alternatives :

1. se faire inviter

2. acheter à vil prix un ersatz industriel

3. échanger à la boulangerie une bonne galette (et encore ce n’est pas garanti) contre un de mes reins (ou tout autre organe non immédiatement vital ayant une bonne cote sur le marché)

Monde cruel… Jusqu’au jour où mon amie Sophie m’a donné une recette simplissime de frangipane. Révélation ! Autonomie ! Depuis je collectionne les fèves et les couronnes et je peaufine ma recette. Voici donc une compilation des différentes possibilités qui s’offrent à l’amateur de galette qui n’a pas prévu de casser son livret A ou de faire du “galette-stop” tout le mois de janvier.

1. La frangipane

Il existe des préparations sèches de frangipane en supermarché, je n’ai jamais testé, mais on peut faire une frangipane très correcte avec des ingrédients simples et peu onéreux (sauf les amandes en poudre, encore qu’on en trouve à bon prix si on les prend par 500 g au rayon “fruits secs” plutôt que par mini sachets au rayon Vahiné) donc je n’en vois pas trop l’intérêt. La recette de base : mélanger en pommade 100 g de beurre et 125 g de sucre, ajouter 2 oeufs puis 125 g de poudre d’amande. Encore plus facile que le gâteau au yaourt. Même si en réalité il s’agit d’une crème d’amande et non d’une frangipane, et que votre galette sera alors un pithiviers.

Il y a ensuite des versions un plus complexes, comme celle de Sucrissime qui vaut vraiment la peine d’être testée.

Enfin la cuisine de Bernard (une mine que je vous recommande -même s’il confond le pithiviers et la galette), donne une vraie recette de frangipane, à savoir une crème d’amande mélangée à une crème pâtissière.

On peut agrémenter la frangipane avec plein de parfums :

– simplement avec du rhum (le plus courant) ou de la fleur d’oranger

- plus original : pépites de chocolat, pâte de pistache ou de praliné, fines lamelles de poire, zeste d’agrumes (râpé ou confit)…

On trouve aussi des galettes qui sous prétexte de diététique remplacent la frangipane par des pommes, pourquoi pas mais il reste 11 mois de l’année pour manger du feuilleté aux pommes.

2. La pâte feuilletée

Le plus simple est d’en acheter deux pré-étalées dans le commerce. A moins d’être végan, prenez-la pur beurre et si possible sans ingrédients bizarres (attention la plupart contiennent de l’huile de palme).

Pour ceux qui ont l’âme pâtissière et une après-midi tranquille devant eux, il est tout à fait possible (et délicieux) de la faire soi-même. Personnellement j’ai testé les recettes de Bernard (oui encore lui mais il est vraiment au top, j’attends la légalisation de la bigamie pour l’épouser et prendre 18 kilos en 3 semaines) :

- niveau 1 : la pâte feuilletée classique (c’est-à-dire en gros qu’on emballe du beurre dans de la farine)

- niveau 2 : la pâte feuilletée inversée (cette fois on emballe la farine dans le beurre)

(à noter que les proportions de ces recettes permettent de faire quatre belles abaisses de pâtes)

J’ai découvert récemment grâce à l’Ornythorinque chafouin l’existence d’un beurre spécial pour le tourage de la pâte feuilletée, mais je n’en ai jamais utilisé (je prends du beurre bio de marque de distributeur).

Si vous avez fait la pâte maison, en général vous avez une forme plutôt carrée ou rectangulaire, que vous pouvez soit essayer de corriger à l’étalage, soit étaler en carré puis découper en rond et garder les chutes pour faire des feuilletés. Dans ce dernier cas, prévoir d’avoir sous le coude des choses pour garnir les feuilletés (fromage, saucisse…), qu’on peut si besoin stocker au congélateur crus.

Certaines variantes proposent de remplacer la pâte feuilletée par une pâte briochée, brisée ou autre mais je ne suis pas convaincue.

3. Le montage

En théorie il faut faire la galette sur une plaque de cuisson en priant pour que la moitié de la frangipane ne s’échappe pas malencontreusement. Personnellement je fais la galette dans un grand plat à tarte ou à gâteau, personne ne voit la différence, et la frangipane demeure et ne se rend pas. Cependant avec la pâte feuilletée inversée, malgré ces précautions, j’ai quand même eu deux fuites de frangipane sur deux galettes (ce qui donne un effet “galette inversée” pas génial), je pense m’en tenir à la pâte feuilletée “classique”, plus sûre. A noter qu’au moins les cuire dans un plat permet de contenir les éventuelles fuites.

Ne pas oublier la fève bien sûr (la mettre plutôt vers l’extérieur de la galette pour réduire les chances de tomber dessus au découpage). Les puristes disposent la frangipane à la poche à douille, personnellement je me contente d’égaliser vaguement à la maryse. Il faut faire bien attention à laisser une bordure d’au moins 1 cm sans frangipane pour fermer la galette. On peut ensuite “chiqueter” les bords comme expliqué ici et décorer le dessus en faisant de marques avec une pointe de couteau (mais sans percer la pâte). Pour que la galette dore bien, on peut passer au pinceau un jaune d’oeuf dilué dans un peu d’eau (voire un oeuf entier battu) et/ou mélangé avec un peu de sucre glace et/ou du lait. En cas de flemme, pas de panique la pâte feuilletée prend quand même une jolie couleur.

La cuisson se fait 20 à 30 minutes à four chaud-mais-pas-trop (180-200°C selon la “force” du four).

Bon appétit et profitez bien du mois de janvier !